Aile universelle - Aide à l’Individu pour la Liberté et l’Evolution

Actions au Burkina Faso

Voici les actions que Aile Universelle mène sur le terrain en partenariat avec d’autres bailleurs de fonds internationaux.

1- La formation et le suivi de nos AV (Accoucheuses Villageoises).

(JPG)

les accoucheuses villageoises

Les AV sont des villageoises locales que nous avons sélectionnées, elles ont pour rôle d’accompagner les mères au CSPS pour les accouchements, elles ont aussi les connaissances et le matériel de base (pinces, eau de javel, alcool, etc.) pour aider les femmes à accoucher en cas d’urgence. Elles mènent régulièrement des séances de sensibilisation sur des thèmes préalablement choisis avec les responsables de la santé. Ce sont elles qui font le relais entre les officiels de la santé et les femmes de leur village. Notre coordinateur sur place rend mensuellement visite à nos AV, les ravitailles en médicaments si besoin est et remplit un rapport de supervision (une liste de questions sur les activités menées). Les AV sont encouragées pour les services qu’elles rendent à leur communauté par le don annuel d’un sac de mil (de 100 kg) chacune.

2- Doter les AV de moyen de transport tels que la charrette pour permettre aux mères d’être déplacées au CSPS le plus proche en cas d’accouchement difficile (ou pour transporter des malades graves). Nous en avons distribué plus de 20 jusqu’à présent.

(JPG)

les charrettes ambulances

3- Continuer les activités de CPN (contrôles pré et postnataux) dans les 6 villages que nous avons sélectionnés (sur des critères d’éloignement, de densité de population, etc).

Tous les mois les mères sont réunies et notre coordinateur achemine un agent de santé, le matériel d’auscultation et les médicaments à moto afin d’effectuer les CPN. Durant ces CPN, l’agent de santé vérifie le bon positionnement du fœtus dans le ventre des mamans (et réfère au centre de santé la personne en cas de problème), distribue du fer en tablette (la plupart des femmes présentent des cas d’anémie en période de grossesse dues à une alimentation pauvre), vaccine le cas échéant, donne des médicaments préventifs contre le palud (il est très dangereux pour le fœtus que sa maman ait le palud) et examine l’état de santé générales des femmes présentent.

4- Utiliser une troupe locale pour la sensibilisation par le théâtre Forum.

Compte tenu de la vie originale que mènent les gens au Sahel et de leur niveau d’éducation il fallait trouver un moyen de communication très concret et relatif à des mœurs qui leur sont propres. Nous avons opté pour le théâtre forum et créé une troupe locale qui joue en fulfuldé (dialecte local le plus communément parlé), plutôt que pour une sensibilisation traditionnelle avec cassettes vidéo.

(JPG)

sensibilisation par le théatre

Dans ce type de théâtre on met en scène, de manière humoristique, les mauvaises habitudes des villageois (et donc du public) afin de réveiller les consciences des gens. Le public, devenu actif, est invité à corriger lui-même les erreurs de comportement mis en scène par les acteurs. Par là-même le public se responsabilise et intègre très bien les informations que veulent faire passer les autorités compétentes. D’autre part le côté attractif du spectacle attire un public nombreux et la sensibilisation touche un maximum de gens. Durant nos 3 dernières représentions (basées sur le thème du SIDA) nous avons touché plus de 650 personnes !

5- Travailler en coopération avec la communauté sur le problème de l’approvisionnement en eau.

Durant la longue saison sèche les villageois (les femmes et enfants surtout) doivent faire des heures de queue à des points d’eau très distants pour pouvoir remplir quelques jerrycans d’eau, à peine suffisant pour leurs besoins quotidiens. Trop de puits et forages se sont asséchés au fur et à mesure que le niveau de la nappe phréatique diminue.

En collaboration avec l’ONG américaine “Water Shed Management” nous avons commencé un programme de construction de diguettes, barrages et bassins de petite envergure. Le but recherché est de freiner l’écoulement des eaux toujours très violent en saison des pluies (Juillet à Septembre) et de permettre à ces eaux de rester dans ces reliefs et pénétrer les sols avant de fuir, emporter et raviner tout sur son passage.

(JPG)

construction d’un puits

LES BESOINS POUR LE FUTUR :

1- Continuer la formation, le soutient et la supervision mensuelle de nos AV situées dans les différents villages de l’aire sanitaire de Déou, Gandafabou et Boulikessi. Cela implique le travail de notre coordinateur et nos nombreuses visites, des véhicules tout terrain, des médicaments, les sacs de mil, etc.

2- Continuer de doter les AV de moyens de transport pour permettre aux mères ou aux grands malades d’être déplacés au CSPS le plus proche quand besoin est. Il nous manque une dizaine de charrettes pour couvrir les besoins les plus urgents.

3- Continuer et étendre à d’autres villages les activités de CPN qui touchent aujourd’hui plus de 150 femmes par mois et sauvent de nombreuses vies. Construire 5 cases de maternité dans certains de ces villages ou il n’y a pas de case qui puissent remplir cette fonction.

4- Continuer d’utiliser la troupe de théâtre de Déou pour des campagnes de sensibilisation sur des thèmes d’actualités comme le SIDA, l’hygiène, la consommation de produits prohibés, l’excision, etc.

5- Continuer les activités autour des problème de l’eau avec la coopération de la communauté et de l’ONG « Water Shed Management ».

(JPG)

aide pour aménager le barrage

EN PREPARATION POUR L’AVENIR :

-   La réhabilitation du bouli d’Ayagorou.

Le mot bouli signifie point d’eau ou étang aménagé. Une des caractéristiques du Sahel est que les pluies tombent toujours soudainement et de façon très violentes. L’eau ne s’infiltre pas, elle s’écoule directement à la surface du sol et disparait vers le distant fleuve Niger. Une solution pour remédier au problème de l’eau et de collecter et stocker ces eaux de pluie avant qu’elle ne se perde dans de grand trous où elle est piégée, c’est le système du bouli. Le bouli permet de recréer un écosystème favorable à la vie de la faune et de la flore locale. C’est un moyen de lutte contre la désertification. Il contribue à remplir la nappe phréatique en voie d’assèchement. Il permet la culture maraichère à son périmètre, même durant la période sèche, ce qui représente une nouvelle activité (lucrative) pour la population. La production de légumes et fruits joue un rôle fondamental contre la malnutrition (les villageois ne mangent quasiment que du mil et du lait). Finalement le bouli constitue un bon point d’eau pour le bétail. Pour toutes ces raisons nous avons décidé de réhabiliter l’ancien bouli d’Ayagorou (situe à 4 km de Déou) qui est à présent partiellement obstrué par les sables. Le projet a déjà été proposé à plusieurs organismes et présélectionné par certain de ceux-ci. Nous sommes prêts et nous attendons avec bon espoir un financement pour qu’il puisse voir le jour.

(JPG)

aide pour construire des ruches

(JPG)

projet de financement de jardins familiaux