Aile universelle - Aide à l’Individu pour la Liberté et l’Evolution

Rencontre avec le Centre Djoliba

Autour d’un déjeuner agréable à Collioure, Mr BALLO, Mme ELIE, Mme DUMAS et Mme BEGHIN de Aile Universelle se sont retrouvés. Mr BALLO, directeur des programmes au Centre DJOLIBA à Bamako ( Mali ) nous a parlé de la problématique humanitaire en Afrique ; nous avons évoqué l’efficacité la plus grande à appliquer pour optimiser l’aide humanitaire dans les pays sous-développés.

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Mr BALLO, Mme BEGHIN, Mme ELIE

Ensuite nous avions rendez-vous au Château du Parc DUCUP à 15 heures.

Se sont présentées deux jeunes filles de l’Association Inca Tala, composée de jeunes infirmiers et infirmières, ayant pour projet d’organiser des stages dans des hôpitaux du tiers-monde. L’an dernier au Chili, bientôt au Burkina Faso. L’association recherche de nouveaux contacts en Inde et ailleurs.

Madeleine Aiello, membre-fondatrice de Aile Universelle était aussi présente.

Viviana, étudiante à l’IUT-GLT, membre active du CCFD, était parmi nous.

1/ Mme Monique ELIE a commencé par présenter son association le CCFD (Comité Catholique Contre la Faim et Pour le Développement ) créé en 1961. Le CCFD, première ONG française de développement, existe uniquement en France et emploie près de 150 employés permanents, surtout postés sur Paris. 44 invités du monde entier représentants les projets sponsorisés sont reçus par an en France, dont 1 à Perpignan au Printemps.

Traitant quelques 500 projets par an à travers le monde ( Afrique, Amérique, Pays de l’Est et Asie ), le CCFD n’a aucune vocation de l’urgence et soutient des projets uniquement axés sur l’aide au Développement Durable. Les projets sont proposés et soutenus par les acteurs eux-mêmes, car ils savent exactement quels sont leurs besoins sur place. Ce n’est jamais CCFD qui en dicte les orientations. Les projets sont ensuite reçus, validés et soutenus à hauteur d’un certain montant. Plusieurs partenaires se proposeront de le subventionner sur 1, 2 ou 3 ans avec un but final : l’autogestion du projet. Des chargés de mission vont rendre visite par la suite au projet en cours, mais il n’y a aucun jugement, ni contrôle, c’est plutôt une relation de confiance qui s’instaurera entre les acteurs du projet et le CCFD. Actuellement, temps de Carême, c’est l’occasion de récolter des fonds qui seront repartis au pro rata du nombre de projets, en toute impartialité.

2/ Mr BALLO est ensuite intervenu. Il nous a fait une présentation globale du Mali en indiquant que le Mali représentait 2 fois la France en superficie pour 11 millions d’habitants. Le Mali est classé parmi les dix pays les plus pauvres du monde. Le Centre DJOLIBA ( Centre de Recherche, de Formation pour le Développement ) a été créé en 1964. Ce Centre est soutenu par le CCFD et d’autres partenaires. Le Centre DJOLIBA a choisi comme orientations 3 secteurs : A/ L’information. Centre de documentation, débats dont les rapports sont communiqués dans toutes les communes. Ces échanges constituent une richesse à finalité pédagogique pour tout le pays. B/ La formation. Promotion de la santé de reproduction, de contraception et d’excision ( interdite au Burkina Faso, encore autorisée au Mali). Contacts avec des enseignants, voire des exciseuses. Programme d’insertion de la femme dans la vie publique. Programme aussi d’insertion des jeunes dans la vie active afin de les former aux techniques de la gestion d’entreprises dans des domaines comme l’agroalimentaire ou la communication. C/ La sensibilisation. Projet d’appui à la décentralisation. Susciter un dialogue entre les élus et les représentants de la commune. Mise en place d’initiatives communales où l’échange se fait entre les élus et les citoyens. Le Centre DJOLIBA a son semblable au Tchad, d’après les recherches de Mr BALLO.

3/ Un débat a suivi où chacun a présenté ses projets. Les points élémentaires et enrichissants ont été les suivants :

-   Mettre en place des voyages de repérages pour déterminer exactement quels sont les besoins ( des populations, des hôpitaux etc...) avant de lancer l’action humanitaire

-   Mme ELIE a soulevé que l’économie locale doit être en priorité stimulée, par des projets de développement durable ou bien de commerce équitable. Faire attention à ne pas envoyer dans ces pays en détresse nos surplus dont on veut se débarrasser

-   Mr BALLO a abordé la question cruciale de pérennisation des projets lorsqu’une assoc. se dissout ou que le responsable décède. Apprendre à concerter les représentants de la société civile et les gouvernements pour déterminer ensemble ce que l’on peut envoyer ( exemples livres scolaires )

-   Il s’agit surtout de responsabiliser les pays et non pas d’en faire des assistés.