Aile universelle - Aide à l’Individu pour la Liberté et l’Evolution

L’engagement de l’Ong Tam Tam

Notre partenaire ivoirien l’ONG Tam Tam a organisé le 27 août dernier une journée spéciale consacrée à l’immigration clandestine. L’association, dont le siège est à Sinfra à 250 kms au nord d’Abidjan, avait organisé des animations et une conférence où étaient invités deux conférenciers qui ont fait l’état des lieux de la situation catastrophique dans laquelle la région se trouvait après avoir perdu beaucoup d’enfants, décédés dans des circonstances difficiles, lors de leur fuite en avant vers des pays tiers pour trouver de meilleures conditions de vie. Malheureusement, ces exils se traduisent souvent par des décès et les familles endeuillées, présentes à ces journées thématiques, ne comprennent pas toujours les raisons de fuir de leurs proches.

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Les deux intervenants conviés tentèrent d’expliquer les fondements de ces drames pour enrayer ce « fléau » comme Coulibaly Adams de Bordelais, président de l’ONG Tam Tam, qualifie cet état de fait.

Le premier intervenant, Monsieur Hughes BOTY, Président des Jeunes du Département de Sinfra, a expliqué que les causes sont multiples. Il a d’abord abordé la question du « snobisme » c’est à dire une attitude qui porte les jeunes à ressembler au voisin qui lui a réussi. Mais le plus grave tout de même, ce sont les les conflits politiques qui produisent le plus de flux de réfugiés coincés quelquefois aux frontières, sans pouvoir aller plus loin et là commence la spirale infernale.

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Des solutions sont apportées par le Gouvernement de Côte d’Ivoire qui a créé un fond spécial d’aide à la Jeunesse disponible dans les banques ivoiriennes pour contracter des crédits à faible taux d’intérêt, remboursables sur du long terme. Mais certains utilisent ces fonds pour s’enfuir et se retrouver de l’autre côté de la Méditerranée. Il a ajouté que compte tenu que le pays est ouvert aux pays voisins, cet apport de migrés crée aussi du chômage. Il constate également avec consternation que l’école n’est pas la seule voie de réussite, l’entreprenariat est aussi un moyen sûr pour freiner le départ à l’aventure.

Le deuxième intervenant, Monsieur TRAORÉ Abou quant à lui rappelle les causes principales de ces fuites sans retour : l’ignorance, la guerre, la famine, le manque d’emploi, la mauvaise gouvernance, la méchanceté des dirigeants africains, les conditions de vie difficiles en Afrique.

Aussi la sensibilisation est importante car il faut un changement de mentalité chez les jeunes. Il faut démystifier les conditions de vie en Europe. L’entreprenariat doit être promu pour faire émerger des modèles de réussite locaux qui auront pour effet d’inspirer d’autres jeunes et devenir à leur tour des acteurs du changement.

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